Non, non, non, ne croyez pas qu'il s'agit de vous payer un coup!
Il s'agirait plutôt de vous mettre l'eau à la bouche…

Dans cette dernière séance, je vous propose un exercice qui pourra vous donner une idée de ce qui vous attend l'année prochaine… si vous choisissez l'option "Introduction à la sémiotique de l'image". On travaille donc sur des images, en utilisant pourtant les mêmes outils sémiotiques, dont nous nous sommes servis pour analyser des textes.

Cette séance n'est donc pas consacrée à la révision, et son contenu ne sera pas non plus retenu contre vous au partiel de la semaine prochaine. Elle a juste vocation de vous donner envie…

Ce cours consiste en une analyse du 3e texte "d'entrainement": M. et Mme Picot.
Il s'agit d'un texte publicitaire, ce qui modifie la stratégie discursive.
Nous n'aurons pas le temps de traiter en cours la totalité de l'analyse, compte tenu des modalités utilisées en cours (restitution au tableau des travaux faits en cours), mais un document écrit vient rendre compte d'une analyse plus complète.

Dans ce cours, nous prolongeons la réflexion sur l'aspectualisation en poussant la logique jusqu'à la caractérisation de l'instance énonciative responsable: l'observateur.
On se rend compte, alors, qu'il existe plusieurs types d'observateurs, selon le degré d'implication de l'instance d'énonciation dans l'énoncé.
Cette typologie des observateurs, que l'on doit à Jacques Fontanille, peut être comparée à la "typologie" narratologique développée par Gérard Genette, et qui s'est imposée dans les études littéraires.

Nous aurons, à la fin de ce cours, l'ensemble des outils nécessaires pour développer une analyse sémiotique discursive.

Après avoir terminé l'analyse de Grenache, nous passerons à l'aspectualisation, point culminant de la subtilité analytique de la sémiotique greimassienne (après, dans ce qu'on appelle la sémiotique post-greimassienne, ça se complique sérieusement).

On verra qu'on parle essentiellement d'aspectualisation temporelle, ou sémiotique et linguistique se rejoignent. Mais qu'en sémiotique, on a tenté d'élargir la notion d'aspect à la spatialisation, et même à l'actorialisation.

On reprend l'analyse de Cap Caubère, en insistant sur la spatialisation, puis sur la temporalisation.
Pour cette dernière, on se rend compte, in fine, qu'il faut des outils d'analyse encore plus fins, qui qualifient les procès temporels (répétitifs, inscrits dans la durée, etc.).

Ce sera l'objet du cours suivant, sur l'aspectualisation.
En attendant, il reste, en exercice pour le prochain cours, à faire l'analyse de Grenache (commencée en cours, d'abord par les hypothèses narratives, ensuite par le discursif)…

Dans un premier temps, on présente la façon dont la sémiotique s'est attaquée à l'analyse du discours, en partant de la façon dont il est défini dans le parcours génératif de la signification.
On détaille alors la syntaxe discursive d'une part (la discursivisation, décomposée en temporalisation, actorialisation, et spatialisation), la sémantique discursive d'autre part (décomposée hiérarchiquement en thématisation et figurativisation).
On fait alors le lien entre la sémantique discursive ainsi envisagée, et l'analyse sémantique telle qu'elle est faite dans l'autre partie du cours de SL0009.

Dans un second temps, on montre comment la sémiotique greimassienne envisage la problématique de l'énonciation: elle ne prend pas en compte l'énonciation réelle, les interlocuteurs de chair et d'os, ce qu'elle appelle l'énonciation proprement dite, mais seulement le simulacre énonciatif tel qu'il est développé dans le texte.
À l'aide du schéma de Courtés, puis d'un schéma propre, on montre comment fonctionne l'analyse sémiotique sur ce point.

Dans un troisième temps, on s'attaque à la mise en discours, en analysant l'actorialisation et la spatialisation d'un des textes proposés : Cap Caubère.
On situe le texte dans son contexte (extrait d'un recueil de textes courts, dont la lecture peut être orientée par une citation en exergue), puis on s'attelle à son analyse, narrative d'abord, pour poser quelques hypothèses, puis discursive, en ciblant d'abord la structuration des acteurs de l'énoncé et de l'énonciation.

Le reste est proposé à titre d'exercice:

1. finir l'analyse de Cap Caubère, en s'aidant

1. • de la préAO (qui prolonge l'analyse en traitant de la spatialisation),
2. • puis du document écrit qui reprend la totalité de l'analyse (il sera mis en ligne dans un second temps, pour vous laisser le temps de mener votre propre analyse);

1. mener une analyse similaire sur le texte Grenache (analyse narrative, puis analyse discursive, en détaillant la spatialisation, la temporalisation et l'actorialisation);
2. mener la même analyse sur le texte Picot.

Vous pouvez poser des questions sur l'analyse de Cap Caubère, ou sur vos hypothèses discursives à propos de Grenache et de Picot, en utilisant les commentaires de ce billet.

Comme promis, je vous mets en ligne quelques copies d'étudiantes (oui, ce ne sont que des filles) ayant réalisé, soit en partiel, soit en dossier à la maison, soit comme exercice au SED, les analyses narratives que nous avons faites en cours: la première partie de Poucet et la Princesse au Petit Pois.

Ceci pour juste vous montrer que ce n'est pas juste un exercice "de prof", mais qu'on peut aussi s'approprier les techniques et outils d'analyse proposés.

Le tout sur la page Docs, en cliquant comme d'habitude sur l'icône…

[Mise-à-jour]

Plusieurs messages m'ayant averti de l'impossibilité de lire l'extrait du Masque de Zorro, je l'ai remis en ligne d'une autre façon, avec une autre présentation; là, vous devriez pouvoir le lire correctement.


Bonjour,

Avec pas mal de retard (je sue un peu sur un nouveau cours qui commence… mercredi!), je poste enfin le billet qui présente les deux performances sémiotiques dont je vous ai parlé en cours, qui seront nos terrains d'exercice à la rentrée.
La première est un texte intégral, accessible via la page Docs, le second est un extrait vidéo disponible sur une page dédiée; nous travaillerons l'un et l'autre à la rentrée.

• Il s'agit pour l'un comme pour l'autre de faire une analyse narrative telle que nous l'avons vue en cours le mardi de la sortie. Mais l'analyse qui vous est demandée pour l'une et l'autre ne porte pas sur l'intégralité de la performance sémiotique: il s'agit, pour le Petit Poucet, de réaliser l'analyse de la première partie, que l'on pourrait intituler Perdus par les parents,
• pour le Masque de Zorro, d'analyser la partie correspondant à l'acquisition de la compétence du héros, qu'on pourrait ainsi appeler Devenir Zorro.

Préparez ces deux analyses et rédigez-les du mieux possible; on partira de vos points de vue divers pour structurer l'analyse qu'on réalisera en cours.
Pour vous aider, vous trouverez aussi sur la page Docs le reste de l'analyse du Petit Poucet, écrite sous le régime de la présupposition, c'est-à-dire de la fin du conte au début. Inspirez-vous de ce modèle pour réaliser votre propre analyse.
Il ne vous reste plus qu'à accéder aux documents:

• aller sur la page Docs (pour les textes) ou sur la page Vidéos (pour l'extrait de film - attention, la vidéo est longue à charger) en cliquant sur chaque mot-lien;
• vous pouvez cliquer sur les images ci-dessous (la première ouvre directement le texte dans le navigateur - une icône de téléchargement est disponible en bas de page).
• (attention, quelle que soit la manière, vous devez entrer les codes d'accès donnés en cours).

Si vous avez des questions d'ici à mardi, n'hésitez pas à la les poser via la page Contact, ou en m'envoyant un mail. Vous pouvez aussi laisser la question (ou toute autre remarque) dans les commentaires ci-dessous (comme ça, tout le monde en profite).

À mardi!


*Je trouve toujours aussi fun de présenter un cours de fac avec un tel intitulé!

[Mise à jour]

La partie ß de l'analyse de la Princesse au petit pois est en ligne; j'ai même posté un diaporama qui détaille le schéma narratif d'ensemble, pour que vous retrouviez la progression dans l'analyse; au passage, j'en ai profité pour numéroter les PN, petite coquetterie.
Cliquez sur les liens ci-dessous pour les diaporamas en ligne, allez sur la page Docs pour les diaporamas à télécharger.
Part ß - analyse complète
Part C - detail

Ce cours sera posté en deux temps:

• une version alpha est accessible dès maintenant, mais elle ne contient pas l'analyse que nous ferons en cours;
• une version beta finale, complète, sera postée juste à la suite du cours, en même temps que le cours suivant.

Pour parfaire notre réflexion sur la dimension narrative des textes, j'aborde ici les outils les plus complexes: on parlera des modalités de l'action (modalité du faire), auxquelles sont associées les diverses étapes du schéma narratif canonique; généralement:

• les modalités virtualisantes sont associées à la manipulation
• les modalités actualisantes à la compétence
• les modalités réalisantes (le faire) à la performance
• quant à la sanction, elle est ce qui donne une valeur à la performance réalisée.

On met alors le pied dans les modes d'existence sémiotique: le virtuel, l'actuel et le réalisé, que le cours explique.
Enfin, on apprend à manipuler avec finesse plusieurs autres modalités narratives, en utilisant notamment le carré sémiotique pour se représenter le potentiel de ses catégories.

À l'issue de ce cours, on aura tout en main l'essentiel des outils nécessaire à l'analyse pour analyser narrative de n'importe quel texte, voire d'autres performances sémiotiques (film). Mais savoir quel est le bon outil, posséder l'outil ne suffit pas: il faut l'utiliser, s'exercer encore et encore; plus que l'outil, c'est le tour de main qui compte…

On s'entraînera en cours sur un conte d'Andersen, La princesse au petit pois, choisi pour sa complétude malgré sa petite taille, et pour son degré de relative simplicité. Mais je vous laisse en pâture deux autres terrains d'exercice un peu plus complexe: Le petit Poucet, dans la version consignée par Charles Perrault, et un extrait du Masque de Zorro (oui, le film!), pour vous montrer que l'exercice est possible, et même fructueux, pour d'autres performances que les textes écrits. On corrigera vos analyses après les vacances de Toussaint.

à mardi!
Patrick Mpondo-Dicka

Une fois comprise la façon dont le sémioticien envisage la signification, on peut s'atta-
quer aux outils qui nous permettront d'analyser chaque niveau; commençons donc
par le niveau narratif. Lire la suite...

Le parcours génératif de la signification ici présenté est la représentation abstraite du fonctionnement de la signification. ll est dit génératif parce qu'il présuppose des niveaux hiérarchiques de sens, le niveau le plus profond étant le plus élémentaire, les niveaux supérieurs articulant des éléments de plus en plus concrets Lire la suite...

Le premier cours se présente en deux temps; la première partie vous présente les modalités de fonctionnement du cours: présentiel, en ligne, et contrôle de connaissance. La deuxième partie présente le parcours génératif de la signification, pour situer les deux aspects de la sémiotique qui seront traités en cours: la sémiotique narrative, et la sémiotique discursive.

Première partie
le thème Sémiotique compte pour moitié dans la note finale du SL0009, et comprend deux sous-parties: sémiotique narrative, et sémiotique discursive, la première durant sur 1/3 du temps (3-4 séances), la seconde sur les deux tiers restants ;

• la sémiotique narrative sera évaluée lors d'un devoir sur table (moins d'une heure) dans le courant du semestre, entre Toussaint et Noêl,
• la sémiotique discursive sera évaluée à la fin du semestre lors d'un devoir sur table (d'une heure trente).

Le détail est disponible ci-dessous (cliquez sur l'icone correspondant à l'option choisie: cours en ligne, cours à télécharger, autres documents):




mise à jour du 12-10-2010

J'ai supprimé la deuxième partie, redondante avec le billet suivant…