Nov 2010

06 Le niveau discursif

Dans un premier temps, on présente la façon dont la sémiotique s'est attaquée à l'analyse du discours, en partant de la façon dont il est défini dans le parcours génératif de la signification.
On détaille alors la syntaxe discursive d'une part (la discursivisation, décomposée en temporalisation, actorialisation, et spatialisation), la sémantique discursive d'autre part (décomposée hiérarchiquement en thématisation et figurativisation).
On fait alors le lien entre la sémantique discursive ainsi envisagée, et l'analyse sémantique telle qu'elle est faite dans l'autre partie du cours de SL0009.

Dans un second temps, on montre comment la sémiotique greimassienne envisage la problématique de l'énonciation: elle ne prend pas en compte l'énonciation réelle, les interlocuteurs de chair et d'os, ce qu'elle appelle l'énonciation proprement dite, mais seulement le simulacre énonciatif tel qu'il est développé dans le texte.
À l'aide du schéma de Courtés, puis d'un schéma propre, on montre comment fonctionne l'analyse sémiotique sur ce point.

Dans un troisième temps, on s'attaque à la mise en discours, en analysant l'actorialisation et la spatialisation d'un des textes proposés : Cap Caubère.
On situe le texte dans son contexte (extrait d'un recueil de textes courts, dont la lecture peut être orientée par une citation en exergue), puis on s'attelle à son analyse, narrative d'abord, pour poser quelques hypothèses, puis discursive, en ciblant d'abord la structuration des acteurs de l'énoncé et de l'énonciation.

Le reste est proposé à titre d'exercice:
  1. finir l'analyse de Cap Caubère, en s'aidant
    • de la préAO (qui prolonge l'analyse en traitant de la spatialisation),
    • puis du document écrit qui reprend la totalité de l'analyse (il sera mis en ligne dans un second temps, pour vous laisser le temps de mener votre propre analyse);
  1. mener une analyse similaire sur le texte Grenache (analyse narrative, puis analyse discursive, en détaillant la spatialisation, la temporalisation et l'actorialisation);
  2. mener la même analyse sur le texte Picot.

Vous pouvez poser des questions sur l'analyse de Cap Caubère, ou sur vos hypothèses discursives à propos de Grenache et de Picot, en utilisant les commentaires de ce billet.

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04 Analyse Poucet, première partie

Comme promis, je vous mets en ligne quelques copies d'étudiantes (oui, ce ne sont que des filles) ayant réalisé, soit en partiel, soit en dossier à la maison, soit comme exercice au SED, les analyses narratives que nous avons faites en cours: la première partie de Poucet et la Princesse au Petit Pois.

Ceci pour juste vous montrer que ce n'est pas juste un exercice "de prof", mais qu'on peut aussi s'approprier les techniques et outils d'analyse proposés.

Le tout sur la page Docs, en cliquant comme d'habitude sur l'icône…
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Teasing

Très en retard pour la prépa d'un cours de master qui est… demain à 8h30 (encore une sale et courte nuit en perspective), je voulais juste vous dire que non, je ne vous ai pas oublié, mais qu'il faut que je passe par d'autres priorités avant de revenir à vous.

Voici donc un teaser de ce qui vous attend demain et après demain:
  • les différentes copies d'étudiants corrigées autour de l'analyse de la première partie de Poucet ;
  • un corrigé écrit de Poucet, part 1 (sous forme texte, et non diaporama)
  • Le cours 5, c'est-à-dire l'analyse de Devenir Zorro :
    • très longue à écrire, car je comptais la présenter en cours, et donc en présenter les détails à l'oral, ne laissant l'écrit que pour la synthèse… mais le résultat devrait être à la hauteur (enfin, je l'espère);
    • ce cours devait en outre avoir une deuxième partie, portant sur la question des modalités en sémiotique (il y en a d'autres que les quatre modalités du faire que nous avons vues)… le diaporama étant prêt, je vous le proposerai, ainsi que la partie du cours SED correspondante, pour une lecture plus approfondie et plus explicite…
  • le cours 6 de la semaine prochaine, qui inaugurera la partie Sémiotique discursive,
    • des textes pour l'accompagner (qui nous servirons de terrain d'exercice),
    • des liens pour connaitre un peu l'environnement de ces textes…

Voilà, après ça je pourrais bien dormir… *

Autre teaser
Les modalités de contrôle continu étant différées par chaque blocage (non, je ne prononcerai plus ce mot), je ne peux qu'encore les repousser (et, peut-être, finalement, les modifier pour les adapter au tempo du cours.
Je vous en parlerai mardi).

Ouf, plein d'annonces, mais rien avant demain…

À demain donc, sur le site, et à mardi prochain, en chair et en os !


* Ah non, j'ai une thèse presque finie à lire pour discussion vendredi; bon ben vendredi je dors…
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Blocage: un point de situation

Bonjour,

Comme vous le savez, notre université est à nouveau bloquée.
Pour vous dire clairement ma position: je suis contre le blocage de l'université, qui n'a de démocratique que le vernis que tentent maladroitement de lui donner ses partisans, ceux d'entre vous qui ont participé à la dernière AG qui a voté ce blocage peuvent en témoigner.

En ce qui me concerne, cela suffit. Ce "moyen de lutte" a montré ses limites (il y a quelques années maintenant, et à plusieurs reprises) par rapport aux mouvements nationaux dans la lignée desquels il est censé s'inscrire, et aussi fait la preuve des dégâts qu'il cause auprès des étudiants dont il dit défendre les intérêts - notamment les étudiants les plus précaires.
J'ai lutté contre en tant que vice-président du CEVU (le Conseil des Études et de la Vie Universitaire), je lutte contre encore aujourd'hui, car son improductivité n'a d'égal que la mauvaise foi de ceux qui le provoquent, l'entretiennent et le défendent.

Car il n'y a pas à douter des résultats d'un blocage inscrit dans la durée:
  • pas de cours, pas rattrapé, tronqué dans leur contenu et leur évaluation, mal dispensé et mal appris: une perte en terme de formation, jamais correctement rattrapée au fil des années, surtout quand le blocage est imposé à plusieurs reprises dans le cursus de licence;
  • une perte sèche financière, notamment pour ceux à qui l'université coûte le plus cher: les plus pauvres, les étudiants étrangers, les étudiants travaillant pour se payer leurs études, les étudiants salariés, en reprise d'étude, bénéficiant d'un congé de formation pour leur étude - ces précaires que les partisans du blocage prétendent défendre…
  • un épuisement moral des personnels, enseignants et administratifs, dont le travail est sans cesse empêché et remis à zéro, et des étudiants, notamment en première année, qui cumulent une acquisition compromise des bases de leur enseignement avec un désarroi face à des personnes déterminées, entraînées, pour lesquels l'université n'est qu'un prétexte, ou, au mieux un terrain d'exercice.

Sans compter les dégâts matériels, qui sont un gaspillage d'argent public, et dont la réparation est une véritable ponction financière sur le budget de l'université - je ne parle même pas de l'exaspération maximale des personnels de l'université qui doivent, années après années, exécuter ces réparations.

En ce qui me concerne, et en ce qui concerne ce cours, en l'absence de possibilité d'assurer le cours en présentiel, je continuerai à le mettre en ligne, en essayant de pallier, par tous les moyens possibles, le manque de formation ainsi occasionné; vous retrouvez donc dès à présent les diaporamas qui auraient dû être présentés en cours, les textes qui les accompagne, et, si la situation venait à durer, je créerais et posterais une version sonorisée du diaporama, et/ou la partie du cours du SED correspondant, pour que tous les supports vous soient donnés pour continuer à étudier malgré tout.

Pour ceux qui n'ont pas un accès internet facile chez eux, sachez que vous pouvez accéder à toutes les bibliothèques universitaires de Toulouse avec votre carte étudiant, et qu'il existe sur tous les campus des dispositifs similaires à ceux du Mirail, qui mettent des ordinateurs à disposition des étudiants. Les bibliothèques et médiathèques de quartier ou de centre ville mettent aussi des accès à internet à disposition.

Pensez aussi à joindre vos camarades dont vous avez les coordonnées et à vous regrouper pour travailler ensemble (et aussi discuter, choisir vos modes d'action par rapport à la situation du Mirail).

Vous pouvez donner votre avis public via les commentaires, privé en passant par la page Contact, ou encore en m'envoyant un mail.

Je vous invite à lire fréquemment les commmuniqués de la présidence sur le site de l'université, qui vous tiendront au moins quotidiennement au courant de l'évolution de la situation, et à vous faire un avis en lisant notamment les différents points de vue exprimés sur la page Expression Libre du site de l'université, où vous trouverez notamment les positions du collectif Université et Démocratie dont je fais partie.

Enfin, le département de sciences du langage ne manquera pas de vous envoyer un message dans le courant de la semaine.

Si vous n'avez pas reçu un message de ma part dans la journée de lundi, je vous invite à m'écrire pour vous signaler: c'est que je n'ai pas votre adresse mail, ou qu'en la recopiant je l'ai mal orthographiée. Je vous invite aussi, si vous n'êtes pas en cours avec moi, à solliciter l'un de vos enseignant du SL0009 qui vous aura certainement donné son adresse mail.

Bon courage, ne baissez pas les bras, venez nombreux mardi sur le campus pour exprimer votre opinion. J'y serais, ainsi que d'autres enseignants de sciences du langage.

Patrick Mpondo-Dicka
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