Le cours est prêt depuis le… 15, mais j'étais à Bordeaux, et impossible de le poster de là-bas… Du coup, ben… je l'ai tout simplement oublié Heureusement, quelques bonnes âmes m'ont envoyées un mail pour me rafraîchir la mémoire…

Allez, joyeuses fêtes!!

Voici le dernier cours du thème Communication.
Après avoir abordé la communication animale, la communication non-verbale, et la communication verbale, ce cours tente de faire la synthèse des propos développés dans les cours précédents, en s'appuyant sur la réflexion d'Yves WInkin, qui propose d'envisager deux conceptions de la communication:
la conception télégraphique, qui renvoie au schéma de la communication de Shannon et Weaver, dont s'inspire Jakobson pour produire son schéma,
la conception orchestrale, qui renvoie plutôt aux réflexions des palo-altistes.

On expliquera, en sept critères, ce qui différencie, parfois fondamentalement, ces deux conceptions.

Pour finir, une mise en perspective essaie de rendre compte, de manière très synthétique, des discplines de sciences humaines dont les réflexions et propositions ont nourri la pragmatique linguistique, champ au sein duquel la conception orchestrale rencontre la pratique linguistique.



La séance a été l'occasion de passer la seconde épreuve de contrôle continu. Avant d'afficher sur le site les notes des deux contrôles, voici le corrigé des deux épreuves (récupérable sur la page Docs).

Le cours de ce matin portait sur la suite de l'investigation de la communication verbale par les schémas qui tentent de la représenter. On détaille la dernière fonction de la communication traitée par Jakobson, la fonction métalinguistique (associée au code), puis on conclut sur le schéma de Jakobson.

Ensuite, on reprend la reformulation critique du schéma de Jakobson proposée par Catherine Kerbrat-Orecchioni. Tout en restant dans une conception télégraphique de la communication, celle-ci tente d'assouplir le schéma de Jakobson sur un aspect essentiel: la compétence des interlocuteurs. Elle détaille ces compétences, et, ce faisant, déplace le curseur que jakobson posait sur le message, vers les deux acteurs de la communication ainsi conçue: l'émetteur et le récepteur.

De cette manière, C. Kerbrat-Orecchioni anticipe le déplacement qu'elle fera par la suite, du message linguistique vers les interlocuteurs, de la linguistique de l'énonciation vers les interactions verbales.

Nathalie Dehaut m'a fait parvenir un nouveau diaporama, concernant la communication non verbale: principalement à l'attention de ses étudiants, donc, mais aussi disponible pour les autres, au moins comme outil de révision.
Sur la page Extras:

Pour terminer ce cours d'Introduction à la communication, nous allons aborder la communication verbale de manière particulière.
En effet, la communication a longtemps été abordée par les linguistes à partir du schéma proposé par Roman Jakobson dans un article publié dans les années 60 (traduit en français en 1963): "Linguistique et poétique".
Or, Jakobson s'inspire lui-même, entre autres, du schéma de Claude Shannon et Warren Weaver, deux mathématiciens préoccupés de décrire le fonctionnement de la transmission d'une information entre deux machines.

On abordera donc la communication verbale à partir des conceptions exprimées par différents schémas de linguistes (ou d'ingénieurs, s'agissant de Shannon et Weaver). Dans l'ordre chronologique, on verra donc le schéma pré-communicationnel de Saussure, le schéma de Shannon et Weaver, le schéma de Jakobson,

La séance de ce matin n'a pas été très fréquentée… Merci à celles (oui les gars, je vous honnis!) qui ont fait l'effort de venir ce matin, de monter les trois étages qui mènent à la salle AR305, et… d'attendre que le vidéoprojecteur veuille bien restituer l'image que lui envoyait l'ordinateur…
Bref, une séance sympa (enfin, c'est moi qui le dit) à la fin, mais épique, au début (et là toutes les participantes seront d'accord).

Le but de la séance était double:
- conclure la partie sur la communication non-verbale, en finissant de présenter les modes d'organisation de l'espace selon E.T. Hall: les espaces à organisation semi-fixes, puis les espaces à organisation variable, dit aussi espaces informels.
- mettre en œuvre, à titre d'exercice, et pour prendre la mesure du travail qu'à représenter l'établissement d'une classification fonctionnelle des gestes, une analyse de l'extrait de Marius et Jeannette que j'avais mis en ligne depuis quelques jours déjà.

Nous pouvons maintenant laisser derrière nous la communication non verbale pour nous attaquer à la dernière partie de ce cours: la communication verbale (qui sera suivie d'une synthèse générale).

PS: Attention ! : rattrapage ne veut pas dire facultatif: la séance d'aujourd'hui fait pleinement partie des séances nécessaires pour acquérir le contenu du cours, et peut faire l'objet d'une interrogation lors de nos prochaines épreuves. À vous de reprendre l'exercice et le cours pour vous mettre à jour…

La prochaine séance de rattrapage aura lieu lundi 13 décembre, de 8h30 à 10h30, en salle 650 bis.

Dans ce cours, après avoir conclu le chapitre sur les travaux de Cosnier, nous attaquons la proxémique d'Edward T. Hall.
Nous verrons d'abord comment, en deux temps, il développe la réflexion qui l'amène à distinguer quatre distances humaines, selon deux modes chacune, le mode proche et le mode éloigné. Il s'agit de

• la distance intime,
• la distance personnelle,
• la distance sociale,
• la distance publique.

Ensuite, nous abordons les réflexions de Hall sur l'aménagement de l'espace, selon trois organisations typiques:

• l'espace à organisation fixe,
• l'espace à organisation semi-fixe,
• l'espace informel, ou espace à organisation variable.

Les deux derniers espaces sont seulement évoqués, ils seront développés au prochain cours.

Comme toujours, le cours est visionnable, ou accessible au téléchargement (les schémas montrés en cours sont disponibles séparément).

Je vous avais parlé en cours du site de Jacques Cosnier, sur lequel sont mis en ligne beaucoup de ses articles.
Trop, même, si vous n'avez pas en tête de vous spécialiser dans l'analyse posturo-mimo-gestuelle.

Mon conseil: si vous ne deviez retenir que trois articles, choisissez ceux-là… en fait, lisez-les! Ils pourront vous être très utile à la fin du semestre :

• Sémiologie des quasi-linguistiques en français, où l'on retrouve, en cours d'élaboration, et surtout, truffée d'exemples dessinés, la classification que nous avons exposée en cours
• Sémiotique des gestes communicatifs, qui est le support principal du cours, et que vous avez dans votre bibliographie
• Empathie et communication, qui renvoie à la dernière partie du cours (et qui est aussi dans votre bibliographie de départ, puisque c'est un extrait de La communication. États des savoirs).

Retrouvez tout Cosnier sur la page Docs :


Enfin, un petit extra, un petit film pédagogique réalisé sur la classification des gestes (qui est sur la page de J.Cosnier, mais présenté ici dans un autre interface), utile pour réviser in vivo la classification des gestes…

Trois petites mises à jour:

• un "extra", une petite vidéo sur la communication non verbale, plus ludique qu'instructive, mais intéressante à voir
• 
  une amélioration de la vidéo de Marius et Jeannette: elle est maintenant postée sur YouTube et intégrée sur le site, ce qui évite que le serveur de Free soit à la ramasse quand vous voulez consulter la vidéo; cette vidéo nous servira de support lundi, lors de la séance de rattrapage, pour mener une analyse de la PMG… vous pouvez vous entraîner d'ici à lundi!
• pour finir, j'ai changé la visionneuse de diaporamas , en espérant avoir amélioré le ratio temps de chargement/efficacité/élégance (oui oui, ça compte aussi!), donnez-moi votre avis dans les commentaires!

Pour les vidéo, c'est là, et là:il suffit de cliquer.

… bon, d'accord, seulement pour une semaine, mais ça nous fait deux séances manquantes, avec celle de mardi dernier; lourd, très lourd, dans la balance; aussi pour les rattraper je vous propose quatre créneaux: il faudra en choisir deux, ce qui fera une semaine où nous nous verrons… 6h!! - ça passe ou ça casse, après ça.

Pour choisir les créneaux, cliquer sur l'icône de calendrier :
Le lien vous amène à un calendrier , où

1. vous devez marquer vos nom et prénoms,
2. vous devez cocher au moins deux créneaux où vous êtes disponible.

Je choisirais les deux créneaux les plus pleins, même s'ils ne peuvent satisfaire tout le monde…

On en parle en cours demain?

Cosnier propose donc une classification fonctionnelle des gestes, basée sur la place et la fonction du geste dans l'énoncé total.
Cette classification scinde la PMG en deux grandes catégories, les gestes communicatifs et les gestes extra-communicatifs.
Les premiers sont classés en trois sous-catégories:

• les quasi-linguistiques qui se substituent à la parole
• les co-verbaux, qui dépendent de la production verbale concommitante
• les synchronisateurs, qui permettent la coordination de l'interaction.

Les gestes extra-communicatifs sont également traités, et l'on montre qu'ils deviennent pertinents en termes informatifs dès lors que leur fréquence dépasse une norme implicite: ils peuvent alors indiquer une gêne ou une émotion, ou, au plus avancé, l'expression d'une pathologie.

Le cours décline l'ensemble de la classification en l'illustrant de nombreux exemples… qui n'apparaîtront pas dans le diaporama, vu qu'elles consistent la plupart du temps en mimique et autres gestes…
Pour finir, on abordera deux phénomènes, mais ils seront traités la semaine prochaine:

• le synchronisme, qui apparaît comme universel, mais médié par les différentes cultures,
• la communication affective, transversale à toute la classification.

[Mise à jour]

Comme on me l'a signalé, il manquait les icones-liens pour accéder aux documents, les voici.

Dans ce cours, qui inaugure la présentation des disciplines qui se préoccupent de la communication non verbale, on aborde les principes qui président à la conception de la communication inaugurée par les chercheurs de l'école de Palo Alto, et qui sont résumés par la célèbre maxime: "on ne peut pas ne pas communiquer". Dans cette conception, qui réfère la communication à une théorie du comportement, cela signifie simplement qu'on ne peut pas ne pas se comporter…

Ensuite, on présente la kinésique de Ray Birdwhistell, qui tente d'appliquer les modalités descriptives de la linguistiques aux gestes, postures et mimiques de la communication humaine. Ainsi, la double articulation du langage, qui distingue phonèmes et morphèmes, permet de produire la distinction entre kinème et kinémorphème, et la kinésique s'étend en parakinésique, qui est au non verbal ce que la prosodie est au verbal.

Enfin, on aborde la posturo-mimo-gestualité (PMG), en suivant les propositions de J. Cosnier, qui parle d'énoncé total pour montrer que le verbal et le non verbal doivent s'appréhender ensemble. C'est à partir de ce principe qu'il peut proposer une classification fonctionnelle des gestes.

Voici l'introduction au cours sur la communication non-verbale. Dans un premier temps, on différencie le signal (définition éthologique qui a cours dans l'étude de la communication animale) et le signal tel qu'on le définit en sémiologie (lorsqu'on travaille sur la communication humaine), en relation avec l'indice et le symbole. Ce faisant, on apprend le concept de signe, et ses composants: le signifiant et le signifié.
Puis on essaie de voir quels moyens physiologiques nous avons pour émettre ou recevoir des signaux. On se rend ainsi compte que l'émission et la réception ne sont pas à voir comme symétriques.
Une première synthèse est proposée, qui s'appuie sur la classification de Cosnier et Brossard en signes voco-acoustiques et signes corporo-visuels, séparés en trois catégories (les statiques, les cinétiques lents et les cinétiques rapides.

Enfin, on introduit aux réflexions de l'Ecole de Palo Alto, en expliquant la célèbre maxime: on ne peut pas ne pas communiquer.

Compte tenu de leur proximité en tant que primates, les grands singes ont attisé la curiosité des chercheurs. Leurs comportements ont donc été bien étudiés, et ce cours tentent de rendre compte de certaines de ces études, menées par des primatologues ou par des psychologues.
On étudiera en premier lieu les comportements communicationnels, et parfois culturels (!) des singes en milieu naturel, en nous appuyant principalement sur la célèbre étude des macaques du Japon publiée par le Dr. Masao Kawai.
Dans un second temps, on rendra compte d'expériences menées sur des chimpanzés en captivité, à qui l'on a essayé d'apprendre le langage humain, ou encore un langage artificiel, constitué de signe au caractère arbitraire (caractéristique qui est déjà celle du langage humain).
La plus célèbre de ces expériences concernent le chimpanzé femelle Washoe, sur laquelle on s'attardera un peu plus.

En fonction de la plus ou moins grande réussite de l'expérience relatée, on verra qu'il est important, pour mener à bien de telles expériences d'apprentissage, de prendre en compte les capacités physiologiques de l'animal et de les utiliser à bon escient.

Dans ce cours, ce sont d'abord les différentes fonctions de la communication animale qui sont présentées; après quoi, on commence à présenter des "cas d'espèces": pinsons et passereaux, puis abeille, ce qui donne l'occasion de discuter un texte d'Emile Benveniste…

Ce premier cours présente le contenu général; on y apprend que l'on aura quatre chapitres:
• La communication animale
• La communication non verbale
• La communication verbale
• Synthèse et mise en perspective

On ira donc progressivement de l'animal à l'homme, du non verbal au verbal.

La deuxième partie du cours ouvre le chapitre sur la communication animale, en indiquant quelques repères historiques de la recherche sur le comportement animal, en présentant la discipline qui décrit essentiellement le comportement animal, l'éthologie, et en caractérisant les fonctions du comportement animal.
Cliquez sur les pictogrammes ci-dessous retrouver
• le diaporama en ligne,
• le même en version téléchargeable au format PDF,
• d'autres documents, notamment des textes.

Un premier diaporama d'introduction au cours: tout sur l'accompagnement pédagogique en ligne, les modalités de contrôle des connaissances, en bref, un mode d'emploi du cours.